La ratification, hier, du financement de la deuxième phase du projet Pôle intégré de croissance (PIC) 2 ainsi que le projet PIC 3, au niveau du Sénat, annonce de l’espoir pour le secteur tourisme, qui, depuis l’année dernière, est anéanti par la pandémie. Ce pas franchi par les parlementaires déclenchera l’ouverture effective de la vanne, dont le calendrier du décaissement est attendu dans les mois qui viennent.

L’Etat a, en fait, contracté dans le cadre de ces projets, près de 165 millions USD, dont une grande partie sera affectée au soutien de ce secteur dans plusieurs régions. « Cette initiative démontre que le régime ne reste pas les bras croisés devant les difficultés rencontrées par certains secteurs d’activités, comme le tourisme, qui ont subi de plein fouet l’impact de la pandémie », a affirmé Herilaza Imbiki, vice-président du Sénat.

Pertes. Au niveau local, on ne peut qu’espérer l’effectivité de ces mannes financières qui vont doper le secteur. « Nous remercions l’initiative du régime d’offrir une nouvelle opportunité à la ville de Sainte-Marie de se relever après le passage de la Covid-19 », a annoncé Marcellin Mahavita, président des natifs de cette capitale des Antenosy. La ville, bénéficiaire pour les deux projets PIC 2.2 et PIC 3, vit du tourisme mais le passage de la pandémie a frappé fort le secteur, mettant à terre l’économie locale. Les opérateurs locaux creusent les pertes et condamnent les emplois depuis la première vague de la pandémie. Et l’annonce de ce financement redonne de l’espoir à la population locale et promet une bouffée d’air frais. « Nous croyons que les retombées de ce nouveau financement peuvent faire rebondir directement les activités économiques dans la ville », a poursuivi ainsi Marcellin Mahavita.

En gestation. Les régions Diana et Atsinanana sont parmi les bénéficiaires de la phase 2 du PIC 2 au même rang que la ville de Sainte-Marie. La réhabilitation des infrastructures routières figurent, en effet, parmi les priorités, pour cette destination touristique prisée de la Grande île, dans le cadre de l’affectation de ce financement qui vient d’être ratifié par le parlement. Il s’agit notamment, de la réhabilitation de 10 km de routes entre les quartiers d’Ambodifotatra et d’Ankirihiry, de la construction d’une route en pavés de 1,5 km dans le centre-ville et de 32 km de pistes qui desservent la ville vers des sites touristiques. Et d’autres projets destinés à doper le tourisme local seront également en gestation dans le cadre de la phase 3 du projet Pôle intégré de croissance. « Nous espérons beaucoup que le secteur privé local pourra profiter de ces nouveaux contrats financiers engagés par l’Etat central » a, quant à lui, martelé Arnaud Baraka, originaire de la ville de Sainte-Marie.

Publié le 11 Aug 2021 sur Rija R. (Midi Madagasikara)