D’aucuns reconnaissent que la relance de ce secteur ne peut se faire sans l’ouverture des frontières.

Le secteur du tourisme est le plus affecté par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 à Madagascar. Sa relance dépend de l’ouverture des frontières de Madagascar avec le reste du monde. En attendant cela, le ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, lance un nouveau programme dit « Miatrika Covid », en partenariat avec le projet PIC (Pôle Intégré de Croissance) et la Confédération du Tourisme de Madagascar (CTM). « Ce projet financé par la Banque Mondiale débloque un financement de l’ordre de 5 millions USD pour mettre en œuvre le programme « Miatrika Covid » qui consiste à renforcer les compétences de près de 10 000 acteurs opérant dans le secteur du tourisme sur une période d’un an. Ainsi, près de 500 séances de formations seront organisées à leur profit », a annoncé le ministre de tutelle, Joël Randriamandranto, lors d’une conférence de presse hier à Anosy.



Indemnisés. Ces bénéficiaires pourront être des employés directs des entreprises touristiques formelles issues des différentes filières ou bien des prestataires individuels ou des dirigeants d’entreprises membres de la CTM. Ils opèrent dans les zones d’intervention du projet PIC, notamment les régions Atsimo-Andrefana, DIANA, Sainte Marie et Nosy-Be. « Le Grand Tana y est également inclus avec une organisation de 250 séances de formations au profit de 5 000 travailleurs dont entre autres, ceux qui font les métiers de base du tourisme. Les formations porteront sur les métiers de base, les langues, l’informatique de base et l’entrepreneuriat. Ceux qui suivent ces séances de formation seront pris en charge et indemnisés », a-t-il fait savoir.

Chômage technique. Il est à noter que plus de 40 000 emplois directs sont recensés au niveau du secteur du tourisme. Parmi lesquels, 38 000 travailleurs sont encore au chômage technique. « Nous allons ainsi poursuivre les négociations avec le ministère de tutelle et toutes les institutions concernées afin de faire face aux impacts de la crise sanitaire pour ne citer que nos obligations financières des membres vis-à-vis du fisc et de la Jirama. Le paiement des loyers et des salaires des employés ainsi que le remboursement des emprunts bancaires, ne sont pas en reste. En effet, la relance du secteur ne pourrait être possible sans l’ouverture des frontières », a évoqué Aina Raveloson, la nouvelle présidente du Conseil d’Administration de la CTM, lors de la conférence de presse hier.

Publié le 13 Jan 2021 sur Navalona R. (Midi Madagasikara)